Qui se cache derrière Delphea, comment a été créée Delphea ?
Moi, c’est Delph.
Je suis scientifique de formation, j’ai travaillé dans le monde de la recherche académique pendant quelques années, avant de quitter l’université pour des aventures spatiales tout d’abord puis financières.
Pas plus que n’importe qui, je n’étais destinée à animer une activité autour de l’art. D’abord parce que je ne me sentais pas légitime, j’ai bien un diplôme universitaire en histoire de l’art, mais qu’est-ce que ça pèse face aux brillantissimes historiens, spécialistes de périodes précises, galeristes animés, passionnés…Tout cela m’a longtemps écrasée et empêchée.
Avec ma cinquantaine, je me sens libre et libérée ! J’ai donc décidé aujourd’hui de lancer et partager ce site web Delphea autour d’une de mes passions, l’art.
L’art en général. Le spectre des œuvres que j’apprécie est large, et surtout non académique, c’est tout l’intérêt, ma liberté. Je vais évoquer avec vous tout ce que j’aime de l’abstraction à l’art africain ou aborigène, mais parfois aussi de l’art brut ou des coups de cœur du moment, un peu à l’instinct. Nous évoquerons certainement les femmes aussi, l’argent, les couleurs. Je vous emmènerai avec moi dans des lieux insolites, des expositions.
Au commencement
Pour que je vous explique, quand même…Je suis tombée dedans toute petite, d’une façon un peu singulière. Ma maman a été l’une des premières femmes en France à ouvrir un atelier d’Art en hôpital psychiatrique. C’était un bel endroit, un immense atelier où se côtoyaient patients, infirmiers, artistes, personnes extérieures…et ma sœur et moi. Nous rejoignions maman à la sortie de l’école, le mercredi. J’ai le souvenir précis du capharnaüm, des toiles, des couleurs, de l’odeur de la terre, des étagères chargées…
Le fantôme de Camille Claudel
Ce lieu hors du temps, hors normes, était chargé d’âmes, au sens propre comme au figuré. Parmi elles, celle de Camille Claudel hante encore les lieux. En effet, cet atelier après les cours était situé dans l’hôpital psychiatrique de Montdevergues, où l’artiste a été internée de 1915 jusqu’à sa mort en 1943.
Elle a d’ailleurs été inhumée dans le carré des aliénés, lot de beaucoup de patients, du cimetière du village où j’ai grandi. Depuis 2008, un cénotaphe érigé à l’initiative de sa petite-nièce, Reine-Marie Paris, « pour réparer l’oubli souhaité par la famille Claudel et son entourage », rappelle sa mémoire et sa présence dans le cimetière.
C’est un très beau cimetière, ancien, boisé et je veux croire qu’elle y repose en paix.
L’Art Brut comme premier contact
Mon premier contact avec l’art a donc eu lieu au travers de ce que Jean Dubuffet a qualifié d’Art Brut. Il s’agit d’un art qu’il a collectionné tout au long de sa vie, art qui comprend à la fois « l’art des fous et celui de marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés1 ».
Voilà, une petite idée d’où a pu naître cet intérêt pour les images, et les formes en 3D !
Et pour aller plus loin sur l’Art Brut, je vous propose d’aller sur l’article de blog dédié : Lire l’article
Bonne lecture, ouvrez les yeux !